Cancer vulvaire : expérience du centre hospitalier universitaire Lyon Sud - 21/09/16
Résumé |
Objectif de l’étude |
Le cancer vulvaire est une maladie rare affectant principalement les personnes âgées. Nous avons effectué une étude rétrospective pour évaluer nos pratiques et déterminer les facteurs pouvant influer sur la survie globale et le contrôle locorégional.
Patients et méthode |
Nous avons inclus 63 patientes d’âge médian de 74ans (46–99) atteintes majoritairement d’un carcinome épidermoïde vulvaire (98 %). La taille tumorale médiane était de 3cm (1–14) et le stade selon la classification internationale de Gynécologie obstétrique (FIGO) majoritairement 1 ou 2 (82 %). Treize patientes (20 %) ont été prises en charge en situation de récidive locale après chirurgie première. Quarante sept patientes (74 %) ont bénéficié d’un traitement chirurgical avec un curage ganglionnaire (68 %) avant la radiothérapie, avec des marges de résection principalement R1 (85 %). Les techniques d’irradiation étaient une radiothérapie conformationnelle (75 %), avec modulation d’intensité (17 %), une curiethérapie exclusive (5 %), une association de radiothérapie et de curiethérapie (3 %). Une chimiothérapie concomitante a été délivrée à sept patientes.
Résultats |
Le suivi médian était de 4ans. Les taux de survie globale à 2 et 5ans étaient respectivement de 91 % et 86 %, ceux de contrôle locorégional à 2 et 5ans de 73 % et 68 %. Une atteinte ganglionnaire au curage a été objectivée chez 16 patientes. Vingt cancers (32 %) ont récidivé après le traitement. Une récidive locorégionale, une évolution métastatique ont respectivement été notées chez 17 et trois patientes. La toxicité était de grade 1–2 pour 29 (46 %) patientes, de grade 3–4 pour trois. En analyse multifactorielle, le stade selon la FIGO (p=0,01) et l’utilisation d’une chimiothérapie concomitante (p=0,02) étaient significativement corrélés avec un plus mauvais taux de survie globale. Aucun facteur n’était significativement associé à un meilleur taux de contrôle locorégional.
Conclusion |
Notre étude montre la bonne tolérance et l’efficacité de la radiothérapie ou de la curiethérapie dans le cadre de cette maladie rare. La chimiothérapie concomitante nécessite une sélection des patientes.
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Vol 20 - N° 6-7
P. 732 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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